Parfois le hasard fait bien les choses.

Nous avons connu Julien Auroux en trainant sur Facebook. Le post d’un utilisateur sur une question bien précise et une réponse de Julien Auroux qui donne envie de goûter ses vins et de venir visiter le domaine.

C’est ce que nous avons fait !

L’histoire de Julien Auroux ne se résume pas qu’à un domaine viticole de 11 hectares existant depuis 6 générations. Non. Julien a repris le domaine en 2013 après avoir travaillé en Australie puis à Pomerol et à Fitou, et enfin, 8 ans en tant que maître de Chai à Montbazillac où, grâce à son employeur travaillant dans l’immobilier, il avait carte blanche pour faire les vins.

Depuis la reprise du domaine, ça n’est pas la même affaire. On peut s’imaginer un domaine fonctionnel, efficace et un chai digne de ce nom. Mais non, pour le moment Julien s’attelle à rénover écologiquement le domaine en commençant par son habitation. Des bâtiments en mauvais état, du matériel des années 1980 et un domaine conventionnel à faire passer intégralement en agriculture biologique.

La tâche est lourde !

Ce que nous avons aimé chez Julien Auroux ?

Sa philosophie. Tant qu’il ne maîtrise pas parfaitement une technique, il ne se risque pas. Son but étant de diminuer au maximum les intrants* dans le vin sans basculer dans des vins déviants. Ca tombe plutôt bien, nous n’aimons pas ça non plus.

*produit(s) rajouté(s) dans le vin autre que le raisin (ex: sulfites, levures, sucre…)

Quand on parle de Julien Auroux, on peut aussi l’assimiler au Courage.

Julien est seul à travailler sur les 11 hectares qu’il possède avec parfois l’aide de sa femme, libraire de profession. Ensemble, dans les vignes, ils écoutent des romans audio, ce qui permet de passer un bon moment et de s’évader tout en travaillant.

Depuis la reprise du domaine, il ne s’est octroyé que 15 jours de vacances et travaille 4 dimanche pour 1 chômé.  Grâce à tout ce travail d’arrache pied, le premier millésime sort enfin en 2014 ! Oui, oui, c’est tout récent ! 

Vient le moment de la dégustation.

Comme deux enfants souhaitant découvrir leur cadeaux un matin de noël, nous avions hâte de déguster les vins de Julien. Un groupe de six personnes s’est alors greffé à nous. Des amis faisant partie d’un club de dégustation aiguisé qui sortait des plus beaux domaines de Bergerac.

Quelles jolies découvertes … Des vins élevés 100% en cuve !

Sans bois ni loi – Blanc

Un Sauvignon/Sémillon surprenant de fraîcheur qui nous a mis en émoi.

Quel vin et quelle découverte ! Un vin à faire pâlir bien d’autres blanc dans les mêmes prix. Oui, nous goûtons un vin à 10 euros qui en vaut facilement le double (mais chut, il ne faut pas trop le dire). Sous ses aspects de vin d’apéritif car très fruité, vous retrouvez une superbe longueur en bouche, un jus très profond pour finir sur un côté salin, frais, rempli de gourmandise. Lorsque l’on boit une gorgée, l’envie d’y retourner ne se fait pas attendre. La texture soyeuse de ce vin nous a envouté et séduit.

En bref, un vin magnifique !

Sans bois Ni loi – Rouge

Un vin 100% cuve, 100% Merlot

Avec une trame riche et vive qui ne demande qu’à attendre quelques années pour atteindre sa plénitude ! Vivement 2027 que l’on puisse saisir tout le potentiel de ce grand vin et l’adorer encore plus ! 

Le côte de Bergerac moelleux

Étant à moitié fan des sucres : Emilie préférant les secs mais Pierre ayant un bec à sucre grâce aux coteaux du layon pris par intraveineuse, nous nous attendions à un moelleux plutôt classique.

Et non, Julien a encore marqué un point !

Un nez très expressif à faire chavirer un bateau. Sur des notes de fruit de la passion, mangue respirant la générosité… En bouche, un moelleux onctueux, enivrant avec un belle tonicité. Ce qui donne un réel équilibre au vin. Bref, ne mettez surtout pas cette bouteille trop longtemps devant Pierre, vous risqueriez de ne pas en boire une goute !

Après tout ça, nous pouvons affirmer que Julien est un super vigneron avec des très jolis flacons.

A notre sens une futur star de l’appellation Bergerac.

Un vigneron qui mérite un bon tremplin car il n’est pas facile de recréer un domaine et un circuit de distribution complet. Egalement, des vins méritant d’être sur de grandes tables !

NOTEZ BIEN :

Si vous voyez l’une de ses bouteilles n’hésitez pas à l’acheter pour votre plus grand plaisir et si votre caviste n’a pas de Bergerac/côtes de Bergerac… n’hésitez pas à lui soumettre l’idée ! 😉 

En tout cas pour nous,

c’est un grand BU ET APPROUVE

et un grand merci pour ce bon moment et ce bon repas🍷

Hasta la Vignasse !

Les Vitinérants

Topette et Boujou