Les dessous de l’Habitation Saint Etienne (HSE) couronnée de succès !

HSE sont les initiales de l’Habitation Saint Etienne. Mais d’abord, qu’est-ce qu’une habitation ?

L’habitation est un lieu où l’on élève et fait vieillir le rhum. Cela se traduit indirectement par le terme “Plantation”, on y cultive de la canne à sucre sans la distiller sur place.

Les rhums HSE sont donc distillés à la distillerie du Simon, tout comme les rhums Clément par exemple.

Attention, cela ne veut en aucun cas dire que les rhums y sont de moindre qualité !

Un petit peu d’histoire 

l’Habitation Saint Etienne débute au XIXè siècle sur la sucrerie “La Maugé” qui possédait alors 400 hectares de terres. En 1882, c’est l’industriel Amédée Aubéry qui transforma la sucrerie en distillerie afin d’y produire du rhum.

Au début du XXè siècle, en 1909, c’est la famille Simonnet qui rachète la distillerie et la gérera jusqu’à sa décroissance à la fin des années 80.

En 1994, c’est les frères Hayot qui rachètent la distillerie et qui mettront la propriété en valeur ainsi que le patrimoine du domaine.

Aujourd’hui, HSE, c’est environ 650 hectares en propriété répartis entre 350ha de cannes à sucre et le reste planté en bananiers. HSE achète également de la canne à sucre à des planteurs indépendants.

Il faut savoir qu’il y a 15 ans, l’Habitation Saint Etienne mettait en vieillissement 2000 litres de rhum contre 160 000 à ce jour ! 

A l’époque, les consommateurs se tournaient d’avantage sur les rhums blancs… très peu de rhum était mis en vieillissement chez HSE. Aujourd’hui, sur les 1,5 million de litres produits par an, 160 000 sont mis en vieillissement. 

La visite du domaine se commence par une balade dans son jardin labellisé “Jardin remarquable” par le ministère de la culture et de la communication.

Dans un premier temps, un charmant chemin bordé d’une rivière servant autrefois à alimenter le moulin de l’ancienne distillerie. Celui-ci nous mène jusqu’au nouveau et impressionnant chai de vieillissement (il en faut de la place pour stocker toutes ces belles cuvées !)

Puis, la balade nous emmène aux anciens chais de vieillissement avec leurs belles et grandes portes ainsi qu’une partie des oeuvres de Federica Matta.

Ensuite, nous rentrons dans l’antre du pirate … pour déguster les rhums !

Il faut savoir que l’Habitation Saint Etienne a connu un essor depuis la sortie de ses différentes cuvées “finitions du monde”. Le principe de ces finition est un élevage long dans des fûts de chênes français ou américains (80% de fûts neufs). La fin du vieillissement (la finition) se fait dans différents fûts : Porto, Sauternes, Pedro Ximenez, Sherry, Islay, Highland… afin d’apporter une singularité à chacun de ces rhums.

Nos coups de coeur 

Cuvée Titouan Lamazou, rhum blanc 40° : Artiste, écrivain, navigateur et surtout passionné de Rhums, HSE rend hommage à Titouan Lamazou avec cette cuvée. Avec une réduction de 12 mois, ce rhum est très expressif. On a beaucoup aimé son côté très doux et floral même si, il faut l’admettre, ça manque d’un peu de pep’s ! On comprend pourquoi les amateurs s’arrachent la version à 50 degrés. Parfait pour les ti’punchs également 😉

Cuvée blanc 2012 50° : Pourquoi 2012 ? Cette année là, les conditions météorologiques étaient parfaites : un temps sec, du soleil et pas trop de pluie. Avec deux ans de réduction, son nez est très parfumé sur les agrumes, on aurait presque l’impression qu’une rondelle de citron s’est glissé dans notre verre. En bouche, c’est gourmand … une légère sucrosité vient caresser notre palais rattrapé par une belle puissance qui lui apporte du caractère.

HSE 2003/2017 47,8° : Notre coup de coeur à tous les deux. C’est le 3è embouteillage de ce millésime donc forcément le plus ancien et seulement trois fûts embouteillés. Elevés en fûts de chêne français avec une chauffe au bois (et non au gaz comme les américains), c’est un rhum très équilibré malgré le manque d’aération. En bouche, l’attaque est ronde et suave et la finale est longue et délicate. Enfin, Clément, qui nous a fait la dégustation, nous a fait sentir un verre vide de cette cuvée 2003. Et comme dirait Pierre : “OULALALALALA” magnifique, ça sent le fruit flambé, la banane caramélisée. Bref, une petite merveille à ajouter dans sa collection.

Finition Islay 2005/2013 44° : Pour cette bouteille, 7 ans d’élevage en fûts de chêne ainsi que 12 mois en fûts de 200 litres de whiskies en provenance de la distillerie Ian McLeod. Pour les frileux qui aiment le whisky mais n’osent pas virer de bord sur les rhums… Cette finition Islay est conseillée. Un coté tourbé vient titiller nos papilles, on ne sait plus sur quelle île nous sommes, mais heureusement le climat nous le rappelle. Une cuvé qui pour le coup change vraiment de ce que l’on a l’habitude de boire.

Et en attendant le prochain article …

Hasta la Vignasse (mais avec un Ti punch dans les mains) !

Topette et Boujou

Les VitinéRhums

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